72km Du Ventoux 2022

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L’ultra trail du Ventoux c’est surtout et avant tout un prétexte pour de petites retrouvailles en famille. Mais ça, ce sera raconté plus bas. Pour l’heure place au résumé de cette course tant attendue et qui a bien failli ne pas avoir lieu. On remercie la météo de nous avoir partiellement épargné.

 

À chaque fois qu’on fait un truc comme ça, on revient et on croit qu’on est plus tout à fait le même. Ce n’est pas tout à fait faux car ce sont des expériences qui nous en apprennent beaucoup sur nous même et les autres.
Tout commence par une chute à vélo une semaine auparavant. Ouverture de l’arcade et gros choc sur l’articulation de la hanche. Pas vraiment d’amélioration de la douleur au cours de la semaine précédent la course, c’est donc dans cet état que je prendrais le départ. Dans le doute et l’angoisse d’un potentiel abandon nous nous élançons à l’assaut du Ventoux à cinq heure du matin. Angoisse d’autant plus forte que les prévisions météo ont forcé les organisateurs à modifier à la dernière minute le parcours. Nous ne montrons plus sur la partie sommitale mais ce que l’on nous réserve est finalement bien pire car on est passé à plus de 3800m de d+…

Mes premières foulées sont douloureuses et elles le resteront jusqu’au quarantième kilomètre, distance à partir de laquelle les autres douleurs aux cuisses apparues me feront oublier celle de ma hanche gauche. La grande montée de treize kilomètres du départ aura été compliquée car à chaque poussée sur ma cuisse gauche je recevais une épouvantable piqure me rappelant qu’il faut que je fasse d’avantage gaffe en vélo juste après une pluie précédent une longue sécheresse. Mais ça y est le jour se lève… Le vent également et avec lui une bruine verglacée terrible qui fouette les joues. Après avoir reçu ma dose de gifle nous redescendons dans la neige et là, enfin nous pouvons apprécier notre premier panorama sur les Baronnies Provençales. C’est splendide !

La suite, les photos ci-dessus ainsi que la vidéo le racontent bien. On traverse des paysages grandioses et variés.  Ma partie préférée fut ce long DFCI en corniche juste avant de redescendre sur Aurel, j’ai produis l’effort sur ce faux plat montant mais sans difficulté car mes yeux me faisaient oublier que je forçais. Puis ce fut la fête avec le ravito à Aurel, Pépé, Mémé, Monsieur K et… les bicsottes au chocolat ! Tout cela m’a requinqué et j’ai attaqué la seconde moitié de la course confiant.

Sauf que les organisateurs n’ont pas été tendres avec nous car les montées furent rudes et les descentes également si bien qu’aujourd’hui les cuisses et genoux ont beaucoup de mal à suivre. Mais surtout ils se sont trompé sur le dénivelé annoncé et n’ayant pas pu étudier leur dernier tracé j’ai eu le plus grand mal à gérer mentalement ma fin de course. Ça montait, ça redescendait, c’était interminable mais je me disais : « Profites, c’est pas tous les jours qu’on peut se promener sur la Ventoux comme ça ». Alors je zappe le ravito d’eau puis je prends trois tucs au dernier ravito bouffe (Mon estomac le regrette encore) et enfin je zappe le dernier ravito d’eau étant suffisamment chargé pour la fin. Devant, j’ai un objectif, je le reconnais, c’est lui qui m’a dépassé tout à l’heure, mais il ne reste plus que cinq kilomètres et il est loin, je n’arriverais pas à le rattraper. Je poursuis tout de même l’effort et arrive à sa hauteur juste avant les derniers 300m puis je le dépasse. S’en suit une petite blague des organisateurs qui nous font passer sur une petite bosse avant d’arriver et j’entends derrière moi Nidal (c’est comme ça qu’il s’appelle) qui revient en force. Nous finirons la course ensemble et ce sont ces moments de partage qui donnent de la joie et du sens à ce que l’on fait. Je retrouve pépé et Mémé ainsi que Monsieur K sur la ligne d’arrivée, c’est la fête ! À ma grande surprise, je suis tout à fait dans mes temps malgré les aléas de la courses et mes douleurs, j’ai tout donné !

Exceptionnellement, j’avais un sponsor pour la course. Malheureusement je ne leur ferait pas grande publicité car ma performance ne sera sûrement pas à la hauteur de leurs attentes. Le Corsaires Trail Du Ventoux 2022 :

Quelques photos pillées sur le net :


 

Et Maintenant Place Au Tourisme En Famille

 

Merci, merci ! Mille merci Pépé, Mémé, Régine et Monsieur K de m’avoir assisté dans cette aventure. Sans vous, pas de course possible. Alors j’espère que cette petite escapade entre Lubéron et Vaucluse vous aura plut. La météo n’aura pas été tendre mais nous aura au moins bien fait rigoler.

Vivement Val d’Aran !
… Euh ou pas en fait…

 

 

4 thoughts on “72km Du Ventoux 2022

  1. Marjorie

    Félicitations ! Tu l’as fait dans la douleur… Mais tu l’as fait !
    Merci pour le partage !
    Bises !
    Marjorie


    • Merci Marjo’. Alors Bédoin n’a peut-être pas autant de charme qu’un village Italien au bord d’un lac mais ça sent quand même bon la Provence dans le Vaucluse et même en hiver. J’suis sûr que vous le connaissez le Ventoux, en vélo ou en course, personnellement je le découvrais et je fus conquis. C’est vraiment un endroit à part. Merci pour ton message et j’espère que les Guinness sont bien passées 🙂 À bientôt, bises.

  2. Régine

    Quel mental il faut pour commencer et continuer ce genre de course alors que le corps n’est pas au top de sa forme ! Bravo l’athlète , tu m’étonneras toujours par ta ténacité, ton courage et tes performances.👏
    Euh… Moi rien fait , à part un truc qui est tombé à l’eau ce WE. Pfff !☹
    C’est la top model de Gordes et le berger des Bories qui ont tout assuré cette fois-ci.😘


    • Bravo fiston d’avoir braver tes douleurs et le vent terrible, on t’en savait capable. Encore un grand merci pour ce séjour décoiffant on a encore du sable dans les yeux et les oreilles.
      Le top model de Gordes, et le Berger des Bories n’oublieront jamais cette fabuleuse aventure.
      Bisous

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