Monsieur K Chez Les Mushers.

Voir un traîneau s’élancer sur sa ligne de départ ce n’est pas une vision anodine. Cet univers du mushing a inspiré bon nombre de réalisateurs, d’écrivains, de chanteurs, d’aventuriers. Ces traîneaux tractés par des chiens nourrissent depuis toujours notre imaginaire. C’est toutes ces histoires qui ont bercé notre enfance qui ressurgissent alors, Croc Blanc, Le Grand Nord, Balto, Togo, Buck, il y en a tellement et pourtant très peu de personnes dans le monde pratiquent le mushing mais cet univers fascine à commencer par moi. Alors pour nous qui sommes des amoureux des animaux et tout particulièrement des chiens le spectacle n’en est que plus émouvant. Je n’aurais jamais imaginé que nos chiens puissent fournir une telle puissance. Même un petit attelage de deux chiens en ski joering impressionne. Pour démarrer les festivité, c’est un attelage de huit chiens qui s’est élancé, de quoi donner le ton d’entrée et j’en suis resté ébahi. Cette course ce n’était pas un petit canicross de nos campagnes mais bien une vraie course de mushers à la montagne, à la dur, dans la neige !

À la dur ? Pas tant que cela car même si les températures restaient fraiches au matin (-10°), les conditions furent idéales avec un soleil radieux, une neige parfaite pour courir, skier et faire du traîneau. L’évènement se déroulait sur deux jours, le classement s’est fait au cumul des deux journées. Deux fois 6km en canicross donc, même tracé le Samedi et le Dimanche, mais cela ne nous a pas dérangé le moins du monde car ce circuit au sein du domaine nordique de la Quillane est tellement beau que l’on ne peut s’en lasser. Il y avait des attelages de traîneau de deux, quatre, six, huit chiens et même plus, du ski joering à deux ou un seul chien et bien sûr un super canicross blanc.

Allez un peu de vocabulaire musher :
Pour demander à son chien de tête de mener les autres à droite c’est « Gee », pour qu’ils aillent à gauche c’est « Haw ». Les chiens de « barre » sont les deux gros costauds qui sont attachés juste devant le traîneau, c’est eux qui vont devoir forcer et encaisser les chocs. « L’attelage » c’est l’ensemble des chiens attachés au traîneau. Le « leader » c’est le chiens de tête, celui qui va écouter les ordres du musher. « Pédaler » c’est quand on aide le traîneau à avancer avec le pied. « Stake Out » désigne le chaînage qui défini le camp de base pour les chiens, on utilise aussi ce terme pour désigner l’endroit où les chiens vont être accueilli lors de la compétition. Et enfin le « Will To Go », c’est l’envie du chien d’y aller, sa motivation.

Voici la vidéo de présentation de l’évènement pour mettre dans l’ambiance :

Le superbe album photo du photographe qui a la main un peu lourde sur la saturation mais que voulez-vous, c’est ce qu’il plaît. Mais ses clichés restent surprenants et nous plongent dans l’ambiance de la course. Il a saisit les prouesses de nos chiens en figeant ces moments de grâce à pleine vitesse :

ALBUM PHOTO

Encore une vidéo. C’est le résumé du weekend vu par un espagnol, bravo pour ses images :

C’est maintenant l’heure du bilan et surtout celui du pétage de bretelles car oui… Podium pour Monsieur K ! 3ème dans notre catégorie vétéran c’est pas tous les jours que l’on fait un podium en course à pied. La dernière fois c’était à Mireval et ça restait notre plus belle réussite. Mais depuis ce weekend tout cela a changé. Vive la Musher Race ! Voici le podium et les départs :

Quelques images de la course pillées sur le net et commentées car oui, parfois on ne peut pas courir et à la fois prendre des photos, surtout quand c’est sur de si courtes distances où il faut forcer du début jusqu’à la fin et avec Monsieur K on a tout donné mais alors vraiment tout et je ne pouvais absolument ni filmer, ni prendre une quelconque photo :

Et c’est parti pour deux jours de course, de randonnée et… De raclette pêche melba 🙂

Monsieur K le plus brave de tous les chiens.

Jean Michel sature, c’est le second nom du photographe ah, ah ! N’empêche que l’action est belle non ?

Le petit Monsieur K arrivera-t-il à les dépasser ?

Non… Nous resterons derrière jusqu’à la fin même si à un moment lors d’une côte on a réussi à leur passer devant mais ensuite dans la descente leurs granbdes jambes ont repris l’avantage. Par contre la fille… Impossible de la rattraper.

Nous partions par vagues de 4 et voici les deux devant moi et partis avec moi à 100m de la ligne d’arrivée. Nous sommes au fond avec Poussin.

Notre grand rival avec lequel on a battaillé toute la seconde course. Et il finira second au général au trophée canicross FFST !

Ahhh !!! La fameuse saucisse. Qu’elle histoire ! Enfin non, en fait c’est assez simple. Ils ont offert une saucisse géante à tous les participants. C’est une adhérente des cani-riders du Salagou qui a récupéré celle de Monsieur K. Hors de question qu’il mange cette horreur.

Alors lui et Monsieur K c’était pas les meilleurs amis du monde. Pourtant c’est ce braque qui héritera de la saucisse de Monsieur K.

J’suis trop fier de mon Monsieur K

Allez poussin !

Et maintenant le plus important, les félicitations à mon binôme. Mon cher Monsieur K, tu as été parfait tout le weekend, pourtant j’étais sceptique vis à vis du fait que tu puisses courir aussi vite sur la neige et entouré de tous ces gros chiens. Mais tu as encore une fois été le meilleur des toutous et ceux qui rigolaient en voyant débarquer un Shetland dans cet univers ont été moins hilares en constatant ta formidable volonté de gagner. « Oh bah dis donc il envoie le petit chien » j’ai entendu dans le public, ou encore « Il est mignon mais il en veut » ! Oui, tu as impressionné car sous tes airs de petit chien de mémé se cache l’âme d’un vrai chien de la montagne, l’âme d’un leader ! Et si vous ne me croyez pas et bien voici sa réponse en image :

Post compèt’ et Pré compèt’ nous avons profité au maximum de notre séjour à la neige et avons randonné le long de la Têt, cette rivière magnifique venant des Bouillouses et qui s’écoule en méandres pour notre plus grand bonheur de randonneurs.