Une Journée Au Lodévois, l’Éblouissant Lodévois !

Notre longue boucle de cani-trail s’achève, nous profitons désormais d’un peu de repos et ceci dans le plus charmant des endroits, à notre point de départ, au village de Lunas où coule paisiblement juste devant nos yeux le Gravezon. Nous sommes assis sur une grosse pierre en guise de banc. Jasper à droite et Monsieur K à ma gauche se laissent papouiller tout en démarrant leur petite sieste bien méritée. Devant nous des chèvres échappées d’un enclos ont débarqué en pleine ville. Un groupe de gamins s’empressent d’aller les caresser puis ils repartent ensemble, les chèvres ont trouvé de nouveaux maîtres bien plus attentifs à eux et bien plus amusants à côtoyer que les poteaux de leurs clôtures. Jasper d’un œil n’en rate pas une miette alors que Monsieur K commence à s’endormir profondément sous les caresses et grattouilles. Il fait un temps agréable en cette mâtinée d’automne et nous profitons de ces instants qui nous rappellent à quel point nous sommes chanceux.

Je n’ai pas la prétention de dire que j’ai bourlingué loin de là mais mes petites escapades en France me donnent tout de même un petit aperçu de ce que notre pays a à proposer en terme de paysages et à chaque fois que nous allons à Lodève j’ai l’impression que l’on m’offre un panel complet de tout ce que j’ai pu voir ailleurs. De la draille escarpée au grand et beau chemin forestier en passant par les alpages, l’Auvergne, Les Causses, les forêts de feuillus, de pins, les sentiers en corniche, les lignes de crête, les cascades, ruisseaux et panoramas de montagne, tout y est. Je me suis encore fait piéger car l’espace d’un instant je me suis cru hors de l’espace et du temps. Une maison en bout de vallées, la rivière, je me suis cru ailleurs dans les Hautes Alpes, puis j’ai repris mes esprits, non, nous ne sommes qu’en Haut Languedoc.

Le matin nous avons fait un trail de 26km puis une rando-trail de 9km l’après midi. Nous avons vu des troupeaux en liberté, des chèvres non gardées et surtout toute une meute de sangliers. Elle nous a suivi en contrebas pendant près de 500 mètres puis a pris les devants et est remontée juste devant nous. Que ce fut dur pour Jasper de résister, il a même pleuré pour aller à leur rencontre, la descente fut terrible car attaché au baudrier il m’a tiré fort et ne pas tomber relevait du défi.
Les couleurs d’automne nous éblouissaient à chaque instant. Les châtaigners ont désormais perdu leurs feuilles (et leurs châtaignes) mais les érables et les Hêtres ont pris le relais et proposent désormais des teintes orangées d’une complémentarité évidente avec le cyan des montagnes.

Une longue côte en courant a conclut la journée, l’occasion de tester la forme de mes deux poilus. Monsieur K et Jasper sont derrière puis sentant la fin proche je mets un coup d’accélérateur et les motive à tout donner. Comme à son habitude Monsieur K arrive à mon niveau puis me dépasse, Jasper derrière tire la langue en retrait, alors avec Monsieur K on donne tout sans regarder derrière quand soudain j’entends le souffle de mon Jasper juste à mes côtés. Il est là ,et côtoie Monsieur K. Nous arrivons à la voiture, trempé et en sueur je constate que l’élève a désormais égalé le maître mais… Pas encore dépassé, Monsieur K en grande forme malgré ses petits soucis et Jasper toujours aussi fort. C’est vraiment les meilleurs !