L’Endurance Trail Des Templiers 2021…

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Avant de commencer je conseille le visionnage de ce petit résumé de la journée du Vendredi, première journée du Festival Des Templiers 2021. Il faut bien avouer qu’avec les moyens ils rendent un bien meilleur hommage à la nature que ce que peux faire mon vieux Nokia à touches.

Première Journée Du Festival Des Templiers 2021

 

Un Voyage ? Une Aventure ?

Les deux à la fois assurément mais le temps d’une courte journée seulement. Ce fut un condensé dense au pays des merveilles Aveyronnaises et Lozéroises. En bordure des Cévennes entre Causse Noir, Larzac et Méjan coulent la Jonte, la Dourbie et le Tarn creusant chacun leurs gorges pentues et richement sculptées. À leurs sommets on y découvre des univers totalement opposés. Le western aride et dépouillé du Larzac au Sud contraste avec les vertes forêts du Causse Noir au centre et le Causse Méjan au Nord nous offres une ambiance plus champêtre mais néanmoins très minérale sur ses vertigineuses corniches jonchées de rochers aux formes surprenantes.

Moi qui pensais débarquer dans un univers familier j’ai au contraire été de découvertes en émerveillements et rien n’est plus motivant que d’évoluer au milieu de toute cette richesse et diversité naturelle qui composent chaque kilomètres de cet Endurance Trail Des Templiers. Venir à bout des 107,4 kilomètres et des 4820m de d+ dans ces conditions apparaît soudainement beaucoup plus simple. Alors il faut avouer qu’au lever du jour l’inquiétude grandissait. Je le connais quand même un peu le coin et en deux participations aux Templiers, je n’ai jamais bénéficié d’une météo clémente. Alors quand pendant 4 heures de nuit j’ai reçu la bruine puis la pluie puis qu’au crépuscule de l’aube la brume fait son apparition je suis alors persuadé de devoir revivre un scénario météorologique identique. Pire encore, vers 9 heures du matin un épais brouillard envahi toutes les gorges et mon moteur pour avancer disparaît… Mais mêmes amputé du panorama le lieu reste splendide et il suffit de savoir profiter de ces sentiers boisés et tortueux aux allures de forêts enchantées.

Comme pour la CCC je veux commencer par ce qui est le plus important à mes yeux c’est à dire vous remercier pour votre soutient tout au long du parcours, à ceux qui auront le courage de lire cet article et qui se reconnaîtront. Tous ces messages qui redonnent du jus dans les moments difficiles ont totalement contribué à la réussite de ma course et également au bien être qui m’a été offert pour ne rien lâcher du début jusqu’à la fin. Je sais que vous auriez souhaité y être P’pé et M’mé mais vos messages ont suffit à m’encourager. Par contre sans la présence de Régine il n’y aurait rien eu. Pas de course, pas de ligne d’arrivée, pas d’aventure. Encore mille merci de m’avoir accompagné dans cette galère. Attendre, trouver des endroits pour les chiens, assurer les ravitos, dormir dans le froid, tout cela c’est pénible et tu as sacrifié de ton temps pour m’offrir ce grand service. Alors mille merci l’amie ! T’es la meilleure ! Et mille merci aux quatre poilus qui ont été délaissés au profit du poussin durant ces séances de ravito.

Merci également aux Lillois, au Crampeux, aux Suédois, au Livide, à l’aérophagique, au Grand, au Nain, à la Fusée Binoclarde, aux Gros Mollets, à Pépé et son Petit Fils et à bien d’autres encore qui ont partagé avec moi un bout de chemin dans cette aventure. Tantôt en forme ou à bout, chacun a sût garder l’esprit trail et ses valeurs de bienveillance et d’amour de la nature et même s’il faut bien avouer que les grandes gueules des Suédois en ont saoulé plus d’un dont moi même, c’est avec plaisir que je leur aurait payé un coup si l’occasion m’avait été donnée de le faire une fois la ligne d’arrivée franchie.

 

La Course

Dur de se lever à 2h50 du matin, surtout quand on loge dans une chambre d’hôtes accueillante chaude et confortable. Mais c’est le réveil à ne surtout pas rater cette année car cela fait des semaines que j’attends cette date avec grande impatience. Punition d’autant plus dure pour Régine qui étant logée plus loin et a dû se lever encore plus tôt pour venir chercher mes fesses à côté de Micropolis. Après 22 minutes de route nous arrivons de justesse au moment du départ et ce n’est franchement pas un mal pour mon précieux petit temps de sommeil supplémentaire dans la voiture et éviter la congélation sous l’arche de départ. Mais il faut courir car il est 3h55 tout de même et impossible d’aller jusque là bas directement. J’abandonne Régine et arrive dans le sas en enjambant la barrière.
Il est 4h00 le départ de la première vague est lancé ça y est, à gauche j’aperçois Régine qui a réussi à se garer mais je n’arrive même pas à voir poussin au milieu des fumigènes, du bruit, des frontales, alors je me mets en route pour ces 107km avec l’inquiétude de devoir abandonner sous peu pour cause de tendinite ou de manque d’entrainement. Après tout cela fait 2 semaines et demi que je ne courts plus à cause de cette douleur au tendon d’Achille, ou bien est-ce la malléole… Peu importe ou cela se trouve, je parts doucement et tente de préserver ce pied droit mais je reste persuadé au fond de moi que cette histoire va tourner court. C’est la première montée sur le Causse Noir qui débute. Elle est raide, caillouteuse, rapeuse et pour couronner le tout nous n’avons pas le droit de prendre nos bâtons avant le 8ème kilomètre. Y’en a un derrière moi qui n’a pas eu l’info visiblement.
Une fois en haut on peut enfin re-courir car le dénivelé se fait moins sévère et le chemin s’élargit mais c’est aussi le moment où l’on relâche son attention et ce fût ma première chute. Un beau roulé-boulé mais qui n’a pas réussi à préserver mon genou et mon beau collant. Je n’ai rien senti sur l’instant mais au moment où j’écris ces lignes je peux vous dire que cette douleur au genou est bien réelle. S’en suit une longue piste sur la bordure Ouest du Causse Noir reposante, puis une descente hyper technique où les premiers de la seconde vague commencent à arriver et dans la nuit ce n’est pas simple de trouver un endroit où s’écarter. Ça y est le premier ravito à La Cresse est atteint mais la bruine se transforme en pluie maintenant ce qui va compliquer encore d’avantage les choses.

Je zappe le ravito de La Cresse, je rechargerais l’eau et mangerais la tranche de pain au chocolat au prochain et puis je sais que là bas il y aura Régine et les toutous. Je suis dans les temps sur mes prévisions ce qui m’étonne et m’enthousiasme. On remonte sur le Causse Noir toujours dans la nuit et la pluie mais la motivation est là car pour l’instant ma gêne au tendon ne s’aggrave pas, on dirait même qu’elle disparaît petit à petit, alors c’est plein d’espoir que je gravis cette seconde montée. La redescente sera plus douce que la précédente et puis le jour se lève timidement. La pluie arrête de tomber. J’arrive dans un endroit qui m’est familier à Peyreleau, Le Rozier, deux villages voisins superbes où là derrière la barrière m’attendent Monsieur K et Régine. Je bois un peu de thé et mange mon sandwich, que ça fait du bien de les voir. Mais il ne faut pas traîner, je repars.

Nous montons cette fois-ci sur le causse Méjan. L’objectif est de parcourir un bout de corniche des Gorges Du Tarn. La montée est tout aussi longue mais en deux étapes. Cette fois-ci il fait jour et l’on peut admirer la beauté des paysages et pour la première fois de la journée les couleurs d’automne éclatent. Des tâches rouges et orangées émergent de la légère brume qui s’est imposée et qui donne une ambiance toute particulière à un endroit déjà totalement atypique. Une fois en haut on aperçoit le Tarn et ses méandres. Le chemin qui le longe est jonché de racines tortueuses, de marches de pierre, de trous, de dévers, c’est une partie que redoutait le coureur devant moi, il m’en fait la confidence. Moi je l’aime cette partie forestière et je ne lui trouve même aucun équivalent, c’est un régal visuel dont je profite pleinement… Régal visuel de courte durée malheureusement car cette petite brume qui semblait se dissiper gentiment se transforment en un épais brouillard et nous perdons le panorama des Gorges du Tarn. En quelques minutes tout devient blanc autour de nous et le scénario météorologique habituel aux Templiers semble se répéter. Sauf que là ces sentiers sont tellement riches visuellement que la perte des panoramas ne me gênent pas outre mesure. Comment nos ancêtres ont-ils bien pu créer tous ces chemins dans un tel dédale de roches ?

En bordure de falaises des rochers gigantesques émergent des nuages et on a parfois le sentiment de marcher le long d’un îlot du film Avatar. Nous quittons la corniche des Gorges Du Tarn pour rejoindre celle de la Jonte et il est temps de redescendre au belvédère des vautour. J’y retrouve Régine qui a établi le camp de base et Monsieur K a embarqué la barrière de sécurité pour me sauter dessus. Sandwich, remplissage poche à eau, le brouillard semble s’en aller. C’est reparti !

Alors on descend dans les Gorges de la Jonte au point le plus bas pour… Remonter bien évidemment. Il s’agit de la face Nord du Causse Noir, l’endroit est humide et offre ainsi une toute nouvelle végétation qu’il est opportun de nommer luxuriante. La mousse donne un côté féérique à l’endroit mais la pente est raide et j’aperçois un coureur en difficulté. Après avoir pris de ses nouvelles je repars grimper cette vacherie de côte. Je sais qu’une fois tout en haut nous allons souffler un peu car il nous faudra ensuite traverser une partie du plateau du Causse Noir. Mais l’étape est longue jusqu’au prochain ravito, presque 23km et ce ne sera pas du plat loin de là ! Plutôt un relief en dent de scie exigeant. Une fois en haut on peut relancer mais le re-démarrage est compliqué et les faux plats montants font chauffer les cuissots. De longs chemins forestiers accueillants peuplés de pins sylvestre donnent du courage. Quel plaisir de courir dans ces forêts, d’ailleurs c’est pour cela qu’on l’appelle ainsi ce Causse Noir à cause de la couleur sombre de ces pins. On se fait un morceau de corniche des Gorges De La Jonte. Au loin on aperçoit encore le Rozier et Peyreleau, c’est sublime et cette fois-ci pas de brouillard pour nous empêcher d’admirer le lointain. La suite nous emmène jusqu’à la Roujarie un endroit qui symbolise la mi-course. Mon tendon va bien, le reste suit, je n’ai plus d’inquiétudes vis à vis de mon état de santé mais j’en ai au sujet de ma capacité à aller au bout. De la Roujarie il reste un petit morceau pour rejoindre enfin le ravito de Saint-André-De-Vézines. Qu’il fût long ce morceau ! J’y arrive claqué. Claqué d’avoir couru vite si longtemps sur le Causse. Régine a tout préparé, Monsieur K, le tabouret et la pâte à tartiner. J’ai la dalle, je pose mes fesses et me repose au moins dix minutes à boulotter et boire le reste de thé. Je suis bien là et pourtant je n’ai pas envie de rester car il fait beau, les conditions sont idéales, le tracé est superbe et va bien au delà de toutes mes espérances, alors je repars sans difficulté.

Ce ravito Régine m’a redonné du peps c’est incroyable ! Je file dans la descente comme si je venais de prendre le départ. Je sais que cette descente n’est que de courte durée et que rapidement une montée va lui succéder. Mais je sais également qu’après cette montée m’attendent des paysages inédits et notamment les chaos de Montpellier-Le-Vieux (oui, l’influence de la grande ville se fait ressentir jusqu’ici). Nous longeons la Corniche Du Rajol qui nous offre une vue splendide sur les Gorges De La Dourbies puis nous traversons encore un endroit emblématique avec les Rochers De Roques Altès, ça claque, on en prend plein les yeux. On redescend sur La-Roque-Sainte-Marguerite, un point d’eau simplement, je ne m’y arrête pas et attaque la longue montée cette fois ci sur le Causse du Larzac. Elle est longue cette étape, surtout le tronçon une fois en haut pour rejoindre Notre Dame De La Salvage. Toute cette partie de Saint-André-de-Vézines à La Salvage est au moins aussi dure que la précédente. Mais je retrouve des chemins familiers que j’ai déjà foulé lors du Marathon du Larzac. Là les souvenirs ressurgissent, celui de ce lever de soleil sur les Gorges De La Dourbies le long de ce chemin tout en haut du Larzac. la lumière y est tout aussi belle aujourd’hui en cette fin d’après midi et le plaisir de courir à cet endroit est identique.
Non ! Ce n’est pas la vérité. La vérité c’est que l’endroit est tout aussi beau mais que la fatigue commence à m’atteindre de plus en plus et j’ai du mal à profiter des splendides vues et sentiers, je ne veux qu’une chose à cet instant précis c’est atteindre le prochain ravito avec l’espoir qu’il puisse me redonner autant d’énergie qu’au précédent. Sur mon GPS j’arrive enfin au niveau de mon petit drapeau descente qui me signale que je dois prévenir Régine que j’arrive. Enfin j’aperçois La Salvage.

Je décime le paquet de biscottes sans m’en soucier car contrairement à la CCC le choix de mon alimentation aujourd’hui ne fait aucunement souffrir mon ventre. Je me prépare pour affronter la nuit aussi. Un dernier bisous à Monsieur K, un dernier regard à Régine et c’est parti ! J’ai juste le temps d’arriver aux corniches avant la tombée de la nuit pour admirer une dernière fois Les Gorges puis c’est la remontée vers Mas De Bru. Devant moi ça commence à boiter, râler, trébucher, se plaindre. Il faut dire que cette « petite côte » est bien raide et ce tronçon désormais plongé dans l’obscurité est ma foi bien technique. Mais ce n’est rien comparé à la descente casse gueule qui suit. Progressivement je double les derniers coureurs devant moi et me retrouve seul dans le noir. J’ai la forme, le ravito Régine a fait du bien. Je reconnais ce bout de sentier montant même dans la nuit. Je cours dessus alors qu’au Marathon Du Larzac je le marchais. Ça va j’ai la forme alors, même si mon tendon commence à me chatouiller un peu. Mais là où j’en suis maintenant mes inquiétudes sont loin et quoiqu’il arrive je finirais ! Du moins c’est ce que je me dis !
Surprise, Régine sera à Mas De Bru. C’est la fête et raison de plus de me magner… En fait je suis bien là tout seul sur ce beau chemin qui longe le Ruisseau De Gazel en cette belle nuit de pleine Lune alors pourquoi se presser ?

Arrivé à Mas de Bru je sais que c’est gagné car ma douleur au tendon est repartie. Il ne reste plus désormais qu’une descente et une grande montée. La descente je la connais c’est celle qui va à Massebiau par le lit de la rivière du Ravin De Potensac et je suis bien décidé à bombarder dedans. Il reste à peu près 14km, un truc comme ça autant dire peanuts ! Alors je double par dizaine les coureurs dans la descente, c’est la remontada du père Dechel ! Arrivé à mi-parcours le chemin n’est plus, il se transforme en ruisseau. Difficile de ne pas glisser, difficile de ne pas se mouiller les pieds ou de finir le museau dans la boue mais grâce à ma puissante frontale mes yeux arrivent à me guider hors de danger et j’aperçois enfin Massebiau droit devant.

Juste un bonjour au ravito pour être poli et je file direct à la célèbre montée de la Cade. Et quand je dis célèbre, je pèse mes mots. C’est qu’ils sont joueurs les organisateurs, ils nous réservent la plus dure pour la fin, la montée de La Pouncho d’Agast !!! Allez c’est parti, bâtons dans chaque mains, je gravis sans peine cette petite côte de quelques 500m de dénivelé. Une broutille comparé aux dernières montées de la CCC.
Bon, c’est pas vrai, ce fut un calvaire interminable car tout mon corps me fait souffrir, la nuit enlève de l’intérêt à cet endroit pourtant sublime et puis… J’ai faim ! Je n’arrête pas de penser à l’aligot qui sera servit à l’arrivée. Heureusement et comme tout au long du parcours on rigole avec les coureurs, on s’encourage et on prend finalement plaisir à la monter cette Pouncho. Une fois en haut je relance direct ce qui impressionne les coureurs derrière hé hé, j’en ai gardé pour la fin les amis ! Alors je file à l’ultime ravito de la Cade, le célèbre pour ses tartines de roquefort, sa soupe à l’oignon et ses… Tucs. Bref, je zappe ce ravito et me fait engueuler par un vieux car je ne veux pas goûter de sa soupe.

Il ne reste plus qu’un petit tronçon montant le long de la crête puis une longue descente vers Millau. Je cours le plus vite que je peux pour arriver au sommet de la Poucho là où les parapentistes prennent leur envol. Deux pompiers sont là pour surveiller si un coureur n’aurait pas l’idée de sauter directement en bas pour gagner du temps ;). D’ailleurs c’est à ce moment précis que j’ai eu ma première hallucination car aux pieds du pompier j’ai cru apercevoir un petit chien. Il s’agissait en fait d’une pierre. On a rigolé, je suis reparti et j’ai attaqué la descente. Attention les genoux ça va faire mal ! Là je double par dizaines encore dans cette interminable descente puis soudain je l’entends… Le micro du speaker de la ligne d’arrivée. Oh putain l’aligot ! alors je continue, je continue à courir mais le son semble ne jamais se rapprocher, pire encore il disparaît. Je n’entends plus rien, devant moi se dresse une terrible remontée, je me demande si je ne me suis pas trompé de balisage, j’avance mais non c’est bien cela. Une fois en haut les lumières rassurantes de deux bénévoles m’indiquent l’entrée de la Grotte Du Hibou que je traverse à la lumière des bougies puis j’attaque le dernier bout de descente abrupte, raide, âpre et rugueux à l’image de tous ces chemins parcourus aujourd’hui. Mais ils valent bien que l’on s’y aventure pour pouvoir profiter de cette nature encore sauvage et à la fois façonnée par la main de l’homme, un sentiment difficile à expliquer. Il faut le voir je crois et le vivre. Je passe devant l’endroit où j’avais eu ma crampe au Marathon Du Larzac puis le micro revient, je l’entends à nouveau. J’arrive Monsieur K, j’arrive Régine, j’arrive les quatre poilus, j’arrive l’aligot !!!

J’aperçois l’arche emblématique des templiers, Régine est là pour m’accueillir ainsi que Païk, Jasper et Monsieur K. Je prends Monsieur K avec moi et monte les marches en n’oubliant pas d’en rater une au passage puis je cours avec lui jusqu’à cette ligne d’arrivée où m’attend le speaker du soir. C’est la fête la joie, merci Régine merci aux autres pour votre soutient et maintenant… L’aligot !!! Il est où ? Eh bah le repas offert de fin de course était quasiment 100% carnivore et plus du tout d’aligot !!! Allez vous faire f… Allez, ça ira pour cette fois-ci mais la prochaine fois je fais un massacre si vous ne me gardez pas une part.

Il est temps de rentrer et de se reposer après cette folle journée, des images plein la tête des souvenirs impérissables en pagaille et des douleurs aussi mais le sentiment d’avoir pris plaisir toute la journée à chaque instant. Cette course mérite bien une telle réputation. Comme le disait si bien le coureur à lunettes dans la vidéo du résumé de Vendredi : « C’est pour voir des beaux paysages que l’on fait cela ». D’habitude je cours pour d’autres raisons mais aujourd’hui et comme lui c’est pour cela que je faisais cela.

Un petit résumé de la journée un peu plus simpliste :

Résumé Vendredi Version SmartPhone

 

Voilà c’est fini. Alors bon, oui, ma performance est modeste mais elle me sied parfaitement et j’en suis heureux.
Néanmoins, finir la course en moins de 19h00 me permet d’être qualifié pour la Western States Endurance Run (https://www.wser.org/). Ce sera évidemment sans moi puisqu’il faut bouffer du kérosène pour y aller. Par contre finir cette course permet d’obtenir 5 points ITRA. Ces 5 points viennent s’ajouter à ceux de la CCC et ainsi il m’est désormais possible de tenter l’inscription à… l’UTMB. Mais j’y pensais souvent durant la course et je me disais que quand même 170km et 10000m de d+… Ça pique un peu non ? Mais ça se tente et puis ce sera l’occasion d’une petite fête en famille à Chamonix  🙂 !!!

Concours d’Ouveillan

Eh ouaih ! Y’a du bonus. Figurez vous qu’on est parti Dimanche faire un concours d’agility à Ouveillan 1 jour après la course. Alors avec mes jambes de bois ce ne fut pas facile je vous l’assure d’autant que l’on est tombé sur un juge espagnol complètement fou qui nous a fait cavaler dans tous les sens. Sans suffisamment de ressources j’ai échoué à mon premier passage au détriment de mon pauvre petit Monsieur K. Mais nous avons suffisamment réussi les suivants pour terminer second au cumul, youpi !

Et puis bon, il aurait été dommage de ne pas aller à la rencontre de la nature Ouveillanaise. Alors le matin on a chaussé les baskets et accompli un 6km en canicross et duo canin. Bravo Jasper !

Voilà ce long weekEnd des Templiers est terminé désormais il est temps de trouver quel sera le prochain défi 🙂

 

5 thoughts on “L’Endurance Trail Des Templiers 2021…

  1. Knelle

    Mmmmmh! il est fada Alex! rien ne l’arrête! la pluie, le brouillard, la longueur d’épreuve, les difficultés du relief, la douleur, la faim !! et il se régale!!! et encore le surlendemain il en rajoute avec l’agility! Quel zébulon! Le ressort est de plus en plus tonique!!
    Je veux bien un peu de cet ADN pour retrouver le peps qui nourrit le mental et le bien être! Que j’envie cette vitalité!!!!
    Bravissimo jeune et grand conquérant du beau monde!!! Félicitations les plus élevées:))))

  2. Régine

    Waouh…sacré récit
    Waouh… Sacrée aventure !
    D’abord chapeau bas Mr le finisher. Il n’y avait que toi pour douter de tes performances, mais tu as un sacré niveau en trail et surtout quel mental ! 💪
    J’étais vraiment ravie de vivre cette course avec toi, car du côté des « suiveurs »c’est un bel esprit de famille qui règne.
    Et même si d’en bas les paysages sont moins magiques que tout là-haut sur les sommets, je me suis régalée à voir tous ces petits villages et toutes ces couleurs automnales.
    Et puis c’était cool cette journée avec les 5 supporters canins et les messages de tes parents qui nous soutenaient dans notre rôle d’accompagnant.
    Euh… toujours partante pour ton prochain trail .. enfin si tu veux ! 😊


    • Tu déchires !

      Tu sais, tu les as vu les beaux paysages, tu es montée à la Salvage, tu as vu les trois gorges, tu es descendue en voiture avec moi de la Corniche Du Larzac alors tu n’as manqué que les racines et quelques cailloux.

      Ce qui me fait plaisir c’est que tu aies rencontré des gens avec qui partager lors de ces attentes aux points de ravitaillement. Tu fais partie de la famille « traileurs » maintenant. Bon, maintenant pour les entrainements aux Éoliens c’est le soir à 18h45 ? Allez hop hé hé !


  3. Que dire après toutes ces éloges on savait que tu le ferais on a jamais douté de ta performance à par ta tendinite.. On te connait tu lâches rien. Toute la journée on a voyagé avec toi en regardant les nombreuses vidéo et mail de ton fidèle coach. Et maintenant comme d’habitude tu nous narres tous les détails dans un récit imagé et digne d’un roman d’aventures et plein d’humour. En plus d’être un super trailer, tu es une sacrée plume😜
    Profite de tous ces moments exceptionnels.
    Bisous de nous deux


    • N’exagérons rien, mais content que le récit vous ai plut. Difficile de tout raconter, on oublie des morceaux et puis ils reviennent plus tard.
      Merci pour votre message 😉
      Allez, vivement la prochaine !
      bisous.

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